Les Fenetres et les Nuages

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai une passion pour les fenêtres et les nuages. Peut-être même une obsession, ou un besoin.
Je crois que ça a commencé à l’école, en primaire. Etre à côté de la fenêtre, c’était la meilleure place. Ça voulait dire pouvoir s’échapper quand je le voulais, simplement en tournant la tête et en regardant à travers la vitre. Je pouvais imaginer ce que je voulais, me penser n’importe où et être bien. J’ai toujours détesté l’école. De mon deuxième jour de maternelle à mon dernier jour de Master. Je les ai tous détestés ces jours d’école. Heureusement il y avait les fenêtres et les rêves qu’elles m’apportaient. Et grâce à elles, grâce à eux aussi, j’ai tenu. Mais je ne vais pas m’étendre là-dessus, ce sujet est tellement vaste qu’il mérite son histoire à lui tout seul.
Dans tous les cas, mon amour des fenêtres m’est restée. Et encore maintenant, dès que je peux, je me mets près d’une fenêtre. Dans le train, dans l’avion, dans un restaurant ou un café, dans une salle d’attente, etc… Et sans même y réfléchir. C’est naturel, automatique, comme un réflexe. Même dans mon lit, je prends le côté le plus proche de la fenêtre (à la maison comme en voyage, au grand damne de mon amoureux). Ça me rassure d’être à côté d’une fenêtre. Ça me garantit une échappatoire, au cas où. Et comme on ne sait jamais…
Et de par la fenêtre, la plus part du temps, je peux voir le ciel (ou au moins un bout de ciel) et ses nuages. Et les nuages c’est magique.
Leur aspect cotonneux, que j’imagine tout doux au toucher, et onctueux en bouche, léger comme une barbe à papa mais pas sucré. Si je m’y pelotonnais, ca serait extrêmement confortable et moelleux. Je m’y enfoncerai juste un peu, et quand je marcherai dessus, ce serait presque comme flotter. Et si je sautais, ça rebondirait juste un tout petit peu. Je pourrais m’installer pour prendre un petit bain de soleil, en admirant la mer de nuages. Et quand je voudrais de l’ombre, je prendrais un bout de nuage et je lui donnerai la forme que je veux (une ombrelle par exemple). Je pourrais aussi me faire un château ou une maison. Et surtout une piscine : je me baignerais dans le bleu du ciel.
Soa